Au cœur de la ville belge de Tirlemont se trouve le charmant Klooster van de Augustijnen, un ancien monastère dont l'histoire riche remonte au XVIIe siècle. Ce site historique, autrefois un centre d'activités religieuses et éducatives, témoigne aujourd'hui de l'héritage durable de l'ordre des Augustins dans la région.
Avant la création du monastère des Augustins, l'éducation à Tirlemont était principalement assurée par les Carmes dans l'école capitulaire. Cependant, en 1615, le prélat Nicolas de Tombeur a observé que les citoyens de Tirlemont préféraient les Augustins comme éducateurs. Soutenus par le chef militaire Habsbourg Ambrosius Spinola, les Augustins furent invités à s'installer à Tirlemont, en face de la chapelle Sainte-Barbe. Ils ont acquis un vaste terrain entre Broekstraat, Dr. J. Geensstraat, Danebroekstraat et le Grote Markt, où la première pierre du monastère fut posée en 1610. En 1617, ils reçurent l'autorisation de la ville d'enseigner.
Les Augustins se sont engagés à fournir la meilleure éducation possible, en mettant l'accent sur la piété et les mœurs civiques. Ils étaient déterminés à empêcher les enfants de jouer dans les rues ou de se livrer à d'autres activités inappropriées. Le recteur du monastère devait recevoir un salaire annuel de 50 florins pour son travail. En 1617, les Augustins ont acquis la chapelle Sainte-Barbe, et en 1622, la construction du nouveau complexe monastique, Monasterium Thenense, a commencé. Le monastère comprenait une grande maison avec un réfectoire, une cuisine et des chambres d'hôtes, bien qu'aucun plan des bâtiments d'origine n'ait survécu.
Juste au moment où les Augustins s'installaient dans leurs nouveaux bâtiments, Tirlemont a fait face à d'importants troubles. Des dizaines de milliers de soldats français et néerlandais avançaient vers la ville, et les Espagnols Habsbourg fortifièrent Tirlemont comme bastion défensif pour leurs territoires en Flandre et Brabant. Le 8 juin 1635, le Prince d'Orange a lancé un ultimatum à la ville, que les citoyens ont refusé de respecter. Le commandant espagnol s'est enfui, laissant même les Augustins armés et enrôlés pour défendre les murs de la ville. Le prieur du monastère, Walterus Lipsius, a pris le commandement de ses enseignants-guerriers sur les remparts de la ville. Malgré les défis, les Augustins ont rapidement réparé les dommages causés aux bâtiments du monastère pendant le siège.
Après le siège, les Augustins ont repris leur mission éducative, produisant des anciens élèves influents tels que l'historien Nicolaus de Tombeur, le juriste Hubert de Tombeur et le philosophe Joannes-Germanus Landeloos. Ce dernier fut honoré dans la ville mais mourut tragiquement après une chute de cheval. En 1702, l'école fut fermée au profit des Bogaeden, mais les Augustins contestèrent avec succès cette décision au Conseil de Brabant, leur permettant de reprendre l'enseignement. En 1764, la ville reconnut les Augustins comme des maîtres compétents et érudits.
Au XVIIIe siècle, Tirlemont passa sous domination autrichienne, et le monastère joua de nouveau un rôle dans l'histoire de la ville. En 1769, Nicolas Minsart, étudiant au collège des Augustins, rejoignit les patriotes pendant la Révolution brabançonne, démontrant sa détermination en capturant un canon des soldats autrichiens. En 1781, l'ordre de démolir les murs de la ville de Tirlemont conduisit à la formation du Corps de Volontaires des Patriotes, dirigé par le brasseur Jan Windelinckx. Le commandant des troupes autrichiennes s'installa dans le monastère pendant cette période.
En janvier 1783, Tirlemont était une ville florissante avec un commerce de grains prospère, une raffinerie de sel, une fabrique de nitrate, une savonnerie et douze moulins à huile. Les Augustins continuaient à enseigner les humanités. Cependant, quelques années plus tard, les Français prirent le contrôle, fermant tous les monastères, y compris celui des Augustins, en 1796. Napoléon lui-même visita plusieurs fois Tirlemont, et des preuves suggèrent que ses troupes séjournèrent dans l'ancien monastère.
En 1798, le monastère fut vendu comme propriété nationale à des familles riches, mais un incendie en 1822 détruisit une grande partie du complexe. La chapelle Sainte-Barbe et la maison d'hôtes disparurent en 1825. En 1834, le prieuré passa entre les mains de Louis Verlat, dont la famille fonda une usine de fécule de pomme de terre en 1850, qui devint plus tard la sucrerie de Tirlemont. Le bâtiment finit par appartenir au Dr Jozef Geens, fondateur de l'hôpital de Tirlemont.
Le prieuré le long de Danebroekstraat est la partie restante du monastère. Ce bâtiment majestueux, construit avec une combinaison de pierre locale de Gobertange, de pierres de champs et de chêne, montre le savoir-faire de l'époque. Les pierres de Gobertange, toutes taillées à la main, ont probablement été transportées vers la ville par des bateaux à fond plat le long du Grote Gete et finies sur place. La construction nécessitait au moins soixante-dix tonnes de pierre naturelle et cent chênes pour la charpente. Près d'un million de pierres de champs ont été formées et cuites à la main à partir de l'argile de Hageland.
Le jardin et le verger du monastère, qui s'étendaient jusqu'à Broekstraat, ont été partiellement préservés. Le jardin abrite un ginkgo du XVIIIe siècle, également connu sous le nom d'arbre aux quarante écus, planté dans le jardin du monastère. Le jardin est protégé en tant que paysage urbain depuis 1999, et le ginkgo est un monument protégé.
Le Klooster van de Augustijnen à Tirlemont n'est pas seulement un site historique mais un témoignage vivant de la résilience et du dévouement de l'ordre des Augustins. Ses murs et jardins murmurent des histoires d'une époque révolue, invitant les visiteurs à remonter le temps et à explorer le riche patrimoine de ce lieu remarquable.
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