Imprégnée d'histoire et de splendeur architecturale, la Chapelle et le Couvent des Dominicains à Braine-le-Comte, en Belgique, témoignent du riche patrimoine culturel et religieux de la région. Cet ancien édifice religieux, érigé dans la première moitié du XVIIe siècle, a traversé les siècles en assumant divers rôles, passant d'un havre spirituel à un espace culturel dynamique, captivant les visiteurs par son passé riche et sa beauté intemporelle.
Au début du XVIIe siècle, la ville en pleine expansion de Braine-le-Comte reconnaissait la nécessité d'une institution éducative dédiée à sa jeunesse. L'Ordre des Dominicains, réputé pour ses prêches et son enseignement, fut choisi pour remplir ce rôle vital. Le 24 novembre 1612, la ville accueillit officiellement les frères dominicains, leur offrant une maison près des remparts de la ville et une allocation pour soutenir une communauté de dix à douze moines.
La mission principale des Dominicains à Braine-le-Comte était d'éduquer les garçons jusqu'au niveau de la rhétorique, les préparant ainsi à l'université. Cependant, leur contribution allait bien au-delà de l'éducation; ils offraient une guidance spirituelle, visitaient les malades, participaient aux funérailles, célébraient des services religieux et soutenaient les processions de la ville. La communauté prospéra et, en moins de dix ans, le vicariat dominicain de Braine devint un couvent à part entière.
En 1787, le couvent abritait jusqu'à 25 moines, dont la plupart étaient originaires de Braine-le-Comte et des environs, incluant les régions du Hainaut et du Brabant, et même du nord de la France. L'influence des Dominicains ne fut pas sans défis, car ils affrontèrent des disputes avec les Pères de l'Oratoire concernant les services paroissiaux et résistèrent à l'établissement d'un collège augustinien à Soignies, à proximité.
Les guerres révolutionnaires françaises mirent fin brusquement à la présence dominicaine à Braine-le-Comte. Le 1er septembre 1796, les autorités françaises promulguèrent une loi pour confisquer et vendre aux enchères les propriétés des congrégations religieuses. Les Dominicains furent expulsés le 28 septembre 1796 et le couvent fut vendu aux enchères en 1798. Le nouveau propriétaire, Philippe-Joseph Duray, réutilisa les bâtiments comme entrepôt, dépôt de fourrage et caserne pour les troupes de passage. La chapelle, cependant, trouva une nouvelle vie en tant que salle de comédie et plus tard, en 1803, comme lieu de culte public.
Les frères dominicains ne perdirent pas de temps pour établir un couvent approprié à leur arrivée. Entre 1621 et 1624, ils entreprirent un ambitieux projet de construction, en commençant par la chapelle et l'aile sud du cloître, qui comprenait la salle capitulaire, le réfectoire et les dortoirs. La fondation de la chapelle fut posée par Nicolas de Petra, le premier prieur du couvent, sur des plans du frère dominicain Paul Collez. Des dons généreux, dont une contribution significative d'Isabelle Claire Eugénie d'Autriche en 1623, permirent l'achèvement de la chapelle en 1627. Elle fut consacrée en 1630 par l'archevêque de Cambrai, Monseigneur François Van der Burch, sous le patronage de la Vierge Marie et de Sainte Marie-Madeleine.
La deuxième phase de construction, de 1635 à 1640, vit l'ajout de l'aile donnant sur la route principale et l'achèvement du cloître. Cette structure quadrilatérale incluait la sacristie et les cuisines, bien que ces dernières aient depuis été remplacées par un simple mur. Le cloître conserve sa configuration unique en forme de U, avec une galerie couverte le long des fenêtres de la chapelle, permettant à la lumière de pénétrer dans l'espace sacré.
La chapelle elle-même est un chef-d'œuvre de l'architecture Renaissance, construite en pierre bleue d'Écaussinnes et en brique. La façade, ornée de décorations en pierre complexes, est un exemple frappant du style de l'époque. La nef rectangulaire, éclairée par 22 fenêtres, se termine par une abside semi-circulaire, avec le chœur orienté vers l'est et fermé par un chevet à trois côtés.
Aux XIXe et XXe siècles, l'ancien couvent et la chapelle subirent des transformations significatives. La chapelle devint une salle de fête communale, accueillant des expositions, des foires agricoles, des salons commerciaux et des danses. Pendant les deux guerres mondiales, elle servit de dépôt de ravitaillement, et de 1948 à 1964, elle fonctionna comme cinéma. Aujourd'hui, elle reste un lieu culturel dynamique, accueillant des expositions, des marchés, des concerts et plus encore.
Les bâtiments du couvent, restaurés par l'architecte Jules Brunfaut au début du XXe siècle, ont servi à diverses fins, y compris comme logements et bureau de poste, jusqu'au début des années 2000. La ville de Braine-le-Comte possède maintenant le site, avec le cloître en attente d'une nouvelle vocation.
Bien qu'une grande partie du complexe conventuel original ait évolué ou disparu au fil du temps, certains éléments persistent. Les anciens quartiers des frères laïcs, une brasserie et divers bâtiments annexes peuplaient autrefois le site, ainsi qu'un jardin rempli d'arbres fruitiers. La construction d'une nouvelle route en 1840 et la démolition des dépendances du couvent en 1865 pour faire place à un nouvel hôpital marquèrent des changements significatifs. Aujourd'hui, un petit bâtiment rectangulaire du XVIIe siècle subsiste, ayant servi divers rôles, y compris comme musée, avant de tomber en ruine.
La Chapelle et le Couvent des Dominicains se dressent comme un symbole de résilience et d'adaptation, reflétant les besoins et les fortunes changeants de Braine-le-Comte au fil des siècles. Son histoire riche et sa beauté architecturale continuent d'inspirer et de captiver, en faisant une destination incontournable pour ceux qui cherchent à explorer le patrimoine culturel et spirituel de cette charmante ville belge.
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