Situé sur la pittoresque presqu'île de Saint-Roch à Antibes, le Fort Carré, ou Fort Carré dans sa langue d'origine, se dresse comme un gardien surplombant les eaux azurées de la mer Méditerranée. Cette fortification militaire historique, perchée sur une élévation rocheuse à 26 mètres au-dessus du niveau de la mer, offre non seulement un aperçu du riche passé de la France, mais également des vues panoramiques époustouflantes qui captivent chaque visiteur.
Les origines du Fort Carré remontent au XVIe siècle, sous le règne du roi Henri II de France. À cette époque, la région de Provence, où se trouve Antibes, était une zone frontalière. Le Royaume de France et le Duché de Savoie, qui contrôlait le Comté de Nice, étaient souvent en conflit, avec la rivière Var marquant leur frontière. Cette situation stratégique faisait d'Antibes un point de défense crucial contre les éventuelles invasions, notamment des forces alliées de la Savoie et des Habsbourg d'Espagne.
La vulnérabilité de la région fut clairement mise en évidence pendant les guerres d'Italie, lorsque les troupes espagnoles pillèrent Antibes en 1524 et de nouveau en 1536. Ces événements soulignèrent la nécessité de fortifications robustes le long de la côte. Ainsi, le roi Henri II commanda la construction du Fort Carré au début des années 1550, un projet qui s'étendit sur plus de deux décennies.
Bien que l'identité exacte des ingénieurs du fort reste incertaine, on pense que Jean de Renaud, également connu sous le nom de Jean de Saint-Rémy, a joué un rôle significatif dans sa conception et sa construction. Le fort fut érigé sur le site de la chapelle Saint-Laurent, qui fut démolie pour faire place à la nouvelle structure militaire. La tour centrale du fort, connue sous le nom de tour Saint-Laurent, conserve le nom de la chapelle d'origine.
Le design du Fort Carré est un témoignage des avancées architecturales militaires de l'époque. Il présente une disposition bastionnée carrée avec une tour centrale, offrant un point de vue stratégique pour surveiller les environs. L'entrée du fort est caractéristiquement médiévale, avec une porte perchée située sous le feu protecteur des bastions.
Pendant plus de trois siècles, le Fort Carré a servi de structure défensive redoutable. Malgré sa conception robuste, le fort n'était pas entièrement à l'abri des attaques. En 1591, pendant les guerres de Religion en France, le duc Charles-Emmanuel Ier de Savoie parvint à capturer Antibes sans combat. Cependant, l'année suivante, les forces françaises dirigées par le duc d'Épernon reprirent le fort après un siège, marquant la seule conquête militaire connue du Fort Carré.
Au milieu du XVIIIe siècle, pendant la guerre de Succession d'Autriche, le fort et la ville d'Antibes subirent des bombardements de l'artillerie austro-sarde et de la flotte anglaise. Malgré ces attaques, le Fort Carré résista au siège, renforçant encore sa réputation de bastion résilient.
Le célèbre ingénieur militaire Vauban visita Antibes dans les années 1680 et proposa plusieurs améliorations aux défenses de la ville, y compris le Fort Carré. Bien que toutes les recommandations de Vauban n'aient pas été mises en œuvre, des améliorations notables furent réalisées sous la supervision de l'ingénieur Antoine de Niquet. Celles-ci comprenaient des rénovations générales pour améliorer les conditions de vie des troupes et la création de défenses externes supplémentaires. Cependant, la silhouette générale du fort resta largement inchangée par rapport à son design original du XVIe siècle.
Le XIXe siècle apporta des changements significatifs à la région, avec l'annexion de Nice à la France en 1860 et les avancées technologiques militaires rendant le Fort Carré obsolète. Par conséquent, le fort et les fortifications de la ville furent déclassés à la fin du siècle. Pendant la Première Guerre mondiale, le fort abrita brièvement des soldats, et pendant la Seconde Guerre mondiale, il servit de centre de rassemblement pour les étrangers dans la région des Alpes-Maritimes.
Au XXe siècle, le Fort Carré trouva une nouvelle vie en tant que site d'éducation militaire et sportive. Le fort et ses environs, y compris un stade construit en 1920, accueillirent diverses écoles de sports militaires jusqu'en 1967. En 1968, le fort fut transféré au Ministère de la Jeunesse et des Sports, qui le géra comme centre d'activités pour la jeunesse et le sport.
Entre 1979 et 1985, des bénévoles du Club du Vieux Manoir entreprirent d'importants travaux de restauration sur le fort, réparant les façades, les toits et créant des points d'accès pour les visiteurs. Ces efforts préparèrent le terrain pour l'ouverture du fort au public en 1998, après son acquisition par la ville d'Antibes en 1997.
Aujourd'hui, le Fort Carré se tient comme un monument historique chéri, classé comme tel depuis 1906. Il sert de lieu pour des événements culturels, des expositions et des activités éducatives, permettant aux visiteurs d'explorer sa riche histoire et sa beauté architecturale. Que vous soyez un passionné d'histoire, un amateur d'architecture ou simplement à la recherche de vues à couper le souffle, le Fort Carré offre une expérience unique et inoubliable sur la Côte d'Azur.
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